L’OMS et l’AIEA sont effectivement liées par un accord datant de 1959. Il ne soumet toutefois aucune des deux organisations puisqu’elles sont placées sur un strict plan d’égalité. Si cet accord a effectivement soulevé un certain nombre de controverses, l’OMS a indiqué elle-même en 2001 que cet accord ne menaçait pas son indépendance.
On n’a commencé à s’occuper des déchets nucléaires que récemment
Faux
La gestion des déchets nucléaires a constitué une préoccupation croissante au fur et à mesure du développement de la filière nucléaire française. Dès 1957, le CEA développait les premiers verres permettant le confinement des radionucléides à haute activité. En 1979, l’État ordonnait la création de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA)
Il n’y a pas assez d’uranium pour alimenter les futurs réacteurs nucléaires
Faux
En l’état des connaissances actuelles, les ressources en uranium accessibles à des prix raisonnables constituent plus de 130 ans de consommation au rythme actuel. La découverte de nouveaux gisements et l’avènement de réacteurs de IVème génération pourraient largement repousser cette échéance.
La vapeur d’eau émise par les centrales nucléaires renforce le changement climatique
Faux
Les centrales nucléaires émettent de la vapeur d’eau, un puissant gaz à effet de serre, mais celle-ci se condense rapidement en précipitations en raison de la capacité limitée de l’air à la retenir. Ces émissions ne contribuent donc pas à l’augmentation de l’effet de serre.
Depuis 2001 et la fermeture de la dernière mine d’uranium sur le sol français, la France importe l’intégralité de l’uranium qu’elle utilise. Elle dispose néanmoins d’un stock stratégique d’uranium naturel représentant 2 ans de production électronucléaire, ainsi qu’un stock d’uranium appauvri pouvant être réenrichi si besoin afin de fournir 7 ans de consommation pour les réacteurs nucléaires français.
Le nucléaire rend la France dépendante à la Russie
Biaisé
Contrairement à ce qui est régulièrement avancé, les liens entre la filière nucléaire française et russe ne rendent pas la France dépendante à la Russie pour le bon fonctionnement de son parc nucléaire.
Le coût de l’EPR de Flamanville est passé de 3 à 20 milliards d’euros
Vrai
L’EPR a en effet coûté considérablement plus que ce qui était initialement prévu par EDF. Cela s’explique par des estimations initiales peu réalistes, le renforcement réglementaire au cours du chantier et des retards importants qui ont augmenté le coût de la dette.
Il existe un risque accru de leucémie pour les populations vivant à proximité des centrales nucléaires
Trompeur
Cette affirmation est généralement le fruit d’une lecture partiale de l’étude GEOCAP. L’étude a bien détecté un excès de leucémies entre 2002 et 2007 chez les enfants vivant à moins de 5 km de centrales nucléaires, mais elle souligne toutefois que l’étude dans son ensemble tend à infirmer l’idée d’un lien avec les rejets des centrales nucléaires.