Des pays étrangers se débarrassent de leurs déchets nucléaires en France
Faux
Il est strictement interdit pour un pays étranger de stocker ses déchets nucléaires en France. Cependant un certain nombre de pays étrangers expédient leur combustible usé en France en vue de leur retraitement. Une fois les matières valorisables et les déchets ultimes séparés, ces derniers sont systématiquement réexpédiés une fois conditionnés.
On n’a commencé à s’occuper des déchets nucléaires que récemment
Faux
La gestion des déchets nucléaires a constitué une préoccupation croissante au fur et à mesure du développement de la filière nucléaire française. Dès 1957, le CEA développait les premiers verres permettant le confinement des radionucléides à haute activité. En 1979, l’État ordonnait la création de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA)
Le projet CIGEO n’est pas correctement dimensionné
Faux
L’ouvrage nécessaire au stockage des déchets de l’inventaire français de référence occupe une surface de 29 km², alors même que la faisabilité géologique du stockage a été démontrée sur une zone de 250 km². Une hausse de la quantité de déchets à stocker ne met pas en péril la faisabilité du projet.
Les piscines de La Hague, où sont entreposés des combustibles irradiés, ne sont pas saturées. Les estimations les plus récentes indiquent que le seuil de saturation serait atteint à l’horizon 2040 et ce même en l’absence de densification. L’exploitant Orano a annoncé fin 2024, sa volonté de construire plusieurs nouvelles piscines d’ici cette échéance afin de pallier tout risque de saturation.
Conformément à la loi française, les coûts du démantèlement et de la gestion des déchets nucléaires sont inclus dans le coût du nucléaire, sous forme de provisions financières obligatoires constituées par l'exploitant. Ces coûts sont également systématiquement intégrés aux évaluations lors de l'élaboration de politiques publiques.
Le transport de matières radioactives est irresponsable
Faux
Le transport des matières radioactives issues de l’industrie nucléaire est strictement réglementé en raison de la diversité des matériaux concernés et des enjeux de sûreté qu’ils impliquent. Les colis les plus dangereux sont conçus pour résister à des conditions extrêmes, comme des chutes, des chocs violents, des immersions profondes et des incendies intenses.
Il n’existe pas de solution pour les déchets nucléaires
Trompeur
Parmi les six catégories de déchets nucléaires, trois disposent déjà d’une filière de gestion opérationnelle, et le projet CIGEO, actuellement en phase d’autorisation, permettrait de stocker les déchets des deux catégories les plus dangereuses. Des incertitudes demeurent néanmoins quant aux solutions de stockage à adopter pour certaines catégories spécifiques.