L’accident de Three Mile Island a été une catastrophe environnementale

L'accident de Three Mile Island n'a pas eu de conséquences sanitaires ou environnementales détectables. Il a néanmoins participé à repenser en profondeur la formation du personnel chargé du pilotage des réacteurs nucléaires.

Une exagération grossière

Cette affirmation exagère grossièrement les conséquences de l’accident. Survenu en 1979 aux États-Unis, L'accident de Three Mile Island a certes été un événement sérieux et a provoqué des inquiétudes concernant la sûreté des réacteurs nucléaires, mais il n'a pas entraîné de conséquences environnementales ou sanitaires majeures. L'accident a été classé (retroactivement) au niveau 5 sur l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), ce qui signifie qu’il a conduit uniquement à des rejets radioactifs limités [1].

Une surexposition à la radioactivité très faible

Aucun habitant des environs de la centrale n’a été exposé à une dose supérieure à 1 mSv, soit un tiers de la dose annuelle moyenne reçue par un Américain du fait de la radioactivité naturelle [2]. Les études indépendantes menées à la suite de l’accident tendent à montrer que l'accident n'a eu aucun effet détectable sur la santé des travailleurs de l'usine ou du public environnant [3]. 

Ainsi, malgré la fusion partielle du cœur du réacteur et l’importante radioactivité qui en a résulté dans l’enceinte de confinement, les conséquences radiologiques immédiates ont été minimes. L’enceinte du réacteur a, dans l’ensemble, assuré efficacement le confinement. En résumé, l'accident de Three Mile Island n'a pas eu d'impact significatif sur le plan sanitaire ni environnemental. Il a cependant contribué à un ralentissement de l'expansion de l'énergie nucléaire aux États-Unis et dans certains autres pays. Il a aussi mené à une prise de conscience de l'importance de la culture de sûreté nucléaire, mettant encore plus en avant la sûreté au centre du design et de l’opération d’une installation.