Scénario catastrophe 1 – En 2029, vague de chaleur et tempête estivale : le réseau nucléaire est arrêté.

Une vague de chaleur s'abat sur le pays. Les cours d'eau s'assèchent, l'étiage Loire est proche de 60 m3/s. Les centrales nucléaires tournent à bas régime. Un derecho avec des vents violents à 220 km/h frappe la France, les lignes aériennes sont impactées et incapacitées. 60% du parc nucléaire est arrêté pour éviter des incidents réacteurs : c'est le blackout.

Le blackout complet en raison d’un événement météorologique extrême n’est pas une fantaisie, il a failli se produire en décembre 1999 suite aux tempêtes Lothard et Martin qui ont mis hors d’usage ¼ du réseau électrique de grand transport en France.

Les centrales nucléaires sont largement résilientes aux vents violents, comme l’attestent celles construites en zones cycloniques en Floride ou au Japon.

Si elles doivent être arrêtées, ce n’est généralement pas pour éviter des incidents réacteurs, mais parce qu’il n’y a plus de réseau sur lequel évacuer la production électrique. Et ce n’est pas un événement rare, c’est arrivé à l’été 2025 à la centrale de Belleville, et c’était déjà arrivé à Flamanville et Blayais en 1999.

Un tel évènement impacterait ainsi beaucoup plus le réseau électrique, les éoliennes et les panneaux photovoltaïques, qui sont exposés aux "4 vents," que les centrales nucléaires dont les équipements critiques sont à l'abri dans des bâtiments en béton armé ou précontraint. Une centrale nucléaire n'est pas du tout une infrastructure fragile, mais au contraire une installation qui se rapproche davantage du bunker que de la cabane en bois.

De manière plus insidieuse, un réseau électrique à forte pénétration "renouvelables" sera en toute vraisemblance plus sensible à ce type d’événements que le parc nucléaire, car il repose bien plus sur les flux d'électricité entre les régions et les pays pour assurer sa stabilité. Ces zones ne seront dès lors plus capables de conserver un réseau fonctionnel lorsqu’elles se retrouveront isolées.