Des instabilités thermohydrauliques sur les plaques de distribution de l’EPR de Flamanville compromettent sa sûreté

Trompeur !

En bref

Il y a bien eu des instabilités du flux d’eau au fond du réacteur EPR, mais à Taishan en Chine, ce qui a permis d’anticiper pour la construction de Flamanville. Ce phénomène ne perturbe en rien le fonctionnement ou la sûreté du réacteur.

En détail

Des instabilités du flux d’eau au fond du réacteur EPR ont effectivement été mises en lumière lors de la mise en service des premiers réacteurs EPR à Taishan en Chine. 

Malgré les modélisations (qui ont leurs limites quand le réacteur change de régime ou n’est pas encore stabilisé), ni les essais de développement, ni ceux de qualification n’ont permis d’anticiper des turbulences plus fortes que prévu en fond de cuve, créant pour les combustibles de conception française (AFA 3G) des vibrations provoquant une usure prématurée de certains crayons de combustible.

Ces phénomènes ne perturbent ni le fonctionnement, ni la sûreté du réacteur. 

Après avoir été observés à Taishan, les instabilités ont pu être anticipées et corrigées sur Flamanville par une modification du combustible. OL3 n’a pas eu de problème, le combustible utilisé étant le design allemand de Framatome (HTP), équipé de grilles différentes et plus nombreuses que l’AFA 3G. 

En 2023 Taishan 2 a d’ailleurs connu un nouveau record de production annuelle permettant d’éviter l’émission de 12,9 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère.