On a frôlé la catastrophe en 1999 à la centrale du Blayais

En 1999, la tempête Martin a provoqué des inondations à la centrale nucléaire du Blayais, entraînant la perte d'électricité et des défaillances de pompes de refroidissement. Les équipes ont maîtrisé l'incident, qui n’a eu aucune conséquence sur l’environnement ni les populations. Cet événement a conduit à renforcer la protection des centrales françaises face aux inondations et aux aléas climatiques.

En 1999, la centrale nucléaire du Blayais, située près de Bordeaux en France, a connu un incident majeur en raison des intempéries causées par la tempête Martin. Le 27 décembre 1999, des vents violents et des pluies importantes ont provoqué des inondations dans la région. 

Le déroulement de l’accident

Le site du Blayais a été touché par une montée des eaux exceptionnelle, qui a submergé les digues de protection de la centrale. Les eaux ont envahi les locaux techniques des réacteurs 1 et 2, causant la perte de sources électriques externes et la mise en défaillance de certaines pompes de refroidissement. Les opérateurs de la centrale ont dû mettre en œuvre des procédures d'urgence pour assurer la sûreté des réacteurs [1]. Grâce à la mobilisation des équipes et aux systèmes de secours, l'incident a été maîtrisé et les réacteurs ont été progressivement arrêtés et refroidis sans aucun dommage pour l'environnement ou la population [2]. 

Un incident sans conséquence

L'inondation de la centrale nucléaire du Blayais est un incident nucléaire classé au niveau 2/7 sur l'échelle INES. A propos de cet accident, l’Autorité de sûreté nucléaire a déclaré le 5 janvier
2000 : « à aucun moment la situation n'a été menaçante, plusieurs lignes de défense étant toujours restées disponibles. » tout en admettant que « le niveau de sûreté des installations a été affecté » [3].

Le retour d’expérience de cet incident a néanmoins permis le lancement de travaux permettant d'accroître la résilience des installations nucléaires françaises face aux aléas climatiques et aux événements naturels extrêmes. Des mesures correctives ont notamment été mises en place pour renforcer la protection des centrales nucléaires françaises face aux inondations, notamment en améliorant les digues et les systèmes de drainage et en renforçant les procédures d'urgence [4].