Idée reçue

Certains accidents du nucléaire sont cachés en France

Faux !

En bref

L'industrie nucléaire française est soumise à des régulations strictes et à des obligations de transparence. Les exploitants sont tenus de signaler les incidents et les accidents, qui sont ensuite évalués et rendus publics par les autorités compétentes. En France, tous les incidents et accidents sont rapportés à l'ASNR et publiés dès le niveau 1 de l’échelle INES.

En détail

On ne peut pas nier que certains accidents nucléaires ont été traités avec un manque de transparence coupable. On peut évidemment citer le cas de l’accident de Tchernobyl, qui n’a été communiqué par les soviétiques aux autorités européennes qu’après les premières détections de radioactivité anormale en Suède [1].

Une obligation de transparence

Il serait néanmoins faux de prétendre que des accidents du nucléaire sont cachés. L'industrie nucléaire est soumise à des régulations strictes et à des obligations de transparence, imposées par des organismes nationaux et internationaux, tels que l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) en France [2]. En France, les accidents signalés à l’ASNR sont ensuite évalués et classés selon l'échelle internationale des événements nucléaires (INES), qui va de 0 (écart sans conséquence) à 7 (un accident majeur). Les informations relatives aux événements de niveau supérieur à 1 sont rendues publiques et sont accessibles à tous [3].

Echelle INES - Source : Silver Spoon

Surveillance de la radioactivité par des organismes indépendants

En outre, en France la transparence est renforcée par le travail d'instances telles que le Haut Comité pour la transparence et l'information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) et le contrôle parlementaire. Par ailleurs, certaines associations mesurent régulièrement les niveaux de radioactivité à proximité des centrales françaises et étudient la présence d’isotopes artificiels dans l’environnement. Un rejet anormal même faible d’éléments radioactifs dans l’environnement serait donc de toute façon très difficile à cacher [4].

Des rapports détaillant les performances en matière de sûreté des installations nucléaires sont publiés chaque année par l’ASNR, et des visites régulières de centrales nucléaires sont organisées pour les élus locaux et les citoyens. Il est donc inexact de prétendre que certains accidents du nucléaire sont cachés.

Sources :