Idée reçue

Aucune commune ne voudra accueillir la construction de futures centrales nucléaires

Trompeur !

En bref

Toutes les communes ne sont évidemment pas prêtes à accueillir une centrale nucléaire. En revanche, plusieurs d’entre elles, déjà dotées d’installations nucléaires, se montrent favorables à de nouveaux projets.

En détail

Bien que certaines communes puissent être réticentes à accueillir de nouvelles installations nucléaires, d'autres y sont favorables pour diverses raisons : retombées économiques, emplois ou attachement à la filière.

Banderole en opposition à la fermeture de la centrale de Fessenheim, Photo de Teva Meyer

Premièrement, il est important de noter que de nombreuses communes en France abritent déjà des installations nucléaires, telles que des centrales de production d'électricité, des sites de recherche et des installations de retraitement des déchets. Ces communes ont souvent une longue histoire de collaboration avec l'industrie nucléaire et ont développé une proximité et un attachement avec ces installations, au point que le blason de certaines communautés de communes, comme celle de Cattenom, fait référence à la centrale présente sur leur territoire [1]. Par exemple, la commune de Flamanville, en Normandie, accueille une centrale nucléaire en exploitation ainsi qu'un réacteur EPR en construction. Les habitants à proximité des centrales sont généralement favorables à l'industrie nucléaire, en partie parce qu'elle génère des emplois souvent jeunes, très qualifiés et bien rémunérés, tout en soutenant l'économie locale [2]. EDF réalise par ailleurs des baromètres d’opinion autour de certaines centrales. La presse a publié début 2025 les résultats pour la centrale de Chinon, qui révèlent que 81 % des riverains se déclarent favorables au nucléaire [3].

Blason de la communauté de communes Cattenom et Environs

Du fait de l'acceptabilité sociale facilitée dans les territoires déjà nucléarisés, c'est ces zones qui ont été choisies par EDF pour l'implantation des six premiers EPR2 [3].

En conclusion, affirmer qu'aucune commune française ne voudra accueillir la construction de futures centrales nucléaires est une hypothèse fragile. Plusieurs communes, notamment celles qui accueillent déjà des installations nucléaires, sont favorables à de nouveaux projets sur leur territoire en raison des bénéfices économiques et de l'emploi qu'ils génèrent.

Pour en apprendre plus sur l'intégration au tissu local des installations nucléaires, on ne peut que vous conseiller la lecture de cet article rédigé par Teva Meyer (Maitre de conférence en géographie et géopolitique à l'Université de Haute Alsace) : https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/la-france-des-territoires-en-mutation/articles-scientifiques/nucleaire-territoires-france