La vapeur d’eau émise par les centrales nucléaires renforce le changement climatique

Les centrales nucléaires émettent de la vapeur d’eau, un puissant gaz à effet de serre, mais celle-ci se condense rapidement en précipitations en raison de la capacité limitée de l’air à la retenir. Ces émissions ne contribuent donc pas à l’augmentation de l’effet de serre.

Les panaches blancs sortant des tours aéroréfrigérantes constituent indéniablement le symbole du nucléaire dans l'imaginaire collectif. Pourtant, ces panaches ne sont rien d'autres que de la vapeur d’eau.

Un séjour trop court pour avoir un impact

La vapeur d’eau étant un puissant gaz à effet de serre, il est légitime de se poser la question des effets de ces rejets. Toutefois la capacité de l’air à contenir de la vapeur d’eau est limitée. En basse atmosphère, la concentration en vapeur d’eau est proche du niveau de saturation et tout ajout supplémentaire de vapeur d’eau finit par recondenser. Pour l'anecdote, une molécule d’eau ne reste en moyenne dans l’atmosphère que deux semaines. Ce séjour est bien trop court pour que la vapeur d’eau produite par les centrales nucléaires puisse avoir le moindre impact sur le réchauffement climatique.

Vapeur d'eau et réchauffement climatique

Mais alors, pourquoi entend-on souvent parler de l’impact de la vapeur d’eau sur le réchauffement climatique ?

La clé pour comprendre cela est le mécanisme de rétroaction. En effet, toute augmentation de température à la surface de la Terre augmente la concentration admissible de vapeur d’eau dans l’air, une hausse de concentration qui, à son tour, participe à l’élévation de la température. Il est important de noter que la situation est très différente en haute atmosphère : l’air n’y étant pas saturé en vapeur d’eau, les ajouts ne s’y condensent pas. C’est l’un des mécanismes de contribution de l’aviation au changement climatique.